J’ai récemment lu “la tyrannie de l’email” de John Freeman. Le début est assez long mais intéressant, une histoire de la communication écrite partant de la Mésopotamie jusqu’à l’époque contemporaine en passant par le Pony Express. Les conseils pratiques et contemporains viennent en dernière partie de l’ouvrage.
HL Mencken, ma citation favorite
J’y ai retrouvé pour mon grand plaisir une description des habitudes de H.L. Mencken, un journaliste et polémiste de son époque. Il est l’auteur de ce qui est probablement ma citation favorite :
For every complex problem there is an answer that is clear, simple, and wrong.
H.L. Mencken
Toutefois, il estimait devoir rédiger les réponses à ses lettres le jour même. Comme quoi, l’obligation de répondre si vite ne date pas d’hier ! Il pensait que ceux qui ne répondaient pas le jour même n’étaient pas dignes de travailler avec lui. Aurait-il écrit des textes d’une aussi grande qualité en passant sa journée sur les réseaux sociaux ?
Dan Kennedy, expert en marketing direct mais aussi…
En lisant un des livres de Dan Kennedy, un expert en marketing direct, j’avais appris qu’il n’était joignable que par fax ou courrier, que son assistante triait soigneusement avant de lui transférer. Mais pourquoi donc ? simplement, envoyer une lettre ou un fax n’est pas gratuit et ainsi même un coût modeste l’assurait de recevoir un document mieux pensé. Combien de fois a-t-on reçu des emails qui ressemblaient à de courts messages instantanés ? Dan Kennedy était même ravi de ne pas habiter dans la même ville que sa secrétaire. Un pionnier du télétravail !
Donald Knuth
Le livre “la tyrannie de l’email” cite aussi un autre penseur, cette fois dans l’informatique fondamentale, Donald Knuth. Qui a opté pour une solution radicale : bien qu’ayant été un des premiers utilisateurs de l’email dès 1975, il n’a plus eu d’adresse email depuis le 1er janvier 1990.
15 ans d’emails c’est bien assez pour toute une vie.
l’email est formidable pour ceux qui doivent être à la page. Mais pas pour moi, mon rôle est d’aller au fond des choses. Ce que je fais demande de longues heures d’étude et de concentration ininterrompues.
Donald Knuth
Je ne surprendrai personne en écrivant que sa solution ne semble pas évidente à mettre en place pour la plupart d’entre nous. Toutefois il insiste bien qu’il a été un homme heureux depuis cette décision, et il cite aussi Umberto Eco sur sa page.
Que faire ? quelques conseils extraits du dernier chapitre
Le point commun entre D. Knuth et D. Kennedy c’est leur attitude sans pitié envers les distractions. Quand ils ont choisi un objectif, rien ne peut les en détourner.
Voici ce que je voulais partager donc, les conseils au dernier chapitre du livre. J’aime bien les cartes mentales mais je reconnais que ça fait tout petit comme ça. Bonne chance si vous lisez sur le petit écran d’un téléphone !
J’ai utilisé le logiciel libre et gratuit Freeplane.
“Deep Work” de Cal Newport
Pour aller plus loin, je conseille la lecture du livre “deep work“.
Et pour aller encore plus loin vite, j’ai posé la question suivante à Perplexity.ai : “can you please sum up the advices of cal newport in his book “deep work”? ” et je n’ai pas été déçu de sa réponse. Je lui ai ensuite demandé de la traduire en français, et voici :
Bien sûr ! Voici la traduction de ma réponse :
Définition du Deep Work
- Deep Work : Cal Newport définit le deep work comme des activités professionnelles effectuées dans un état de concentration sans distraction qui poussent les capacités cognitives à leurs limites. Ce type de travail est essentiel pour maîtriser des tâches complexes et produire des résultats de haute qualité.
Importance du Deep Work
- Valeur et Rareté : Le deep work est de plus en plus rare mais aussi très précieux dans l’économie actuelle. Ceux qui cultivent cette compétence prospéreront professionnellement, car cela leur permet d’apprendre rapidement des concepts difficiles et de produire un travail significatif efficacement.
- Contraste avec le Shallow Work : Newport oppose le deep work au shallow work, qui consiste en des tâches peu exigeantes sur le plan cognitif souvent réalisées en étant distrait. Il soutient qu’un engagement excessif dans le shallow work diminue la capacité à effectuer du deep work au fil du temps.
Quatre Règles pour Cultiver le Deep Work
- Travailler en Profondeur : Newport suggère de créer des rituels et des routines pour minimiser les distractions et maximiser la concentration. Cela inclut la planification de longues périodes ininterrompues consacrées au deep work.
- Accepter l’Ennui : Entraînez votre esprit à tolérer l’ennui et résistez à l’envie de stimulation constante. Cela aide à renforcer votre capacité à vous concentrer lors de l’engagement dans le deep work.
- Quitter les Réseaux Sociaux : Évaluez les outils que vous utilisez et éliminez ceux qui ne contribuent pas de manière significative à vos objectifs professionnels ou personnels. Les réseaux sociaux distraient souvent du deep work.
- Éliminer le Shallow Work : Réduisez le temps passé sur des tâches superficielles en les regroupant et en fixant des limites strictes sur le temps que vous leur consacrez chaque jour.
Stratégies Pratiques
- Planifier le Deep Work : Planifiez vos sessions de deep work à l’avance, idéalement en bloquant des périodes plusieurs semaines à l’avance pour vous assurer d’avoir des moments dédiés à la concentration.
- Utiliser la Méditation Productive : Engagez-vous dans une méditation productive en vous concentrant sur un problème ou une tâche spécifique tout en effectuant des activités physiques simples (comme marcher) pour améliorer votre processus de réflexion.
- Réfléchir Régulièrement : Prenez le temps de réfléchir à vos progrès et d’ajuster vos stratégies si nécessaire pour vous assurer que vous maximisez votre capacité au deep work.
En résumé, Deep Work de Newport plaide pour une approche délibérée visant à cultiver la concentration et à minimiser les distractions, positionnant le deep work comme une compétence critique pour réussir dans un monde de plus en plus distrait.
Source: perplexity.ai.