Déménagement à Hải Phòng

Nous avons déménagé à toute vitesse de Hanoï vers Haiphong le premier weekend de novembre. Mais pourquoi si vite ? mais ouiiiiiiiii je vais expliquer, ça me fait plaisir. Pendant les vacances des enfants, “vacances” car ils étaient toujours scolarisés à distance à Hanoï, nous sommes rentrés deux semaines chez mes beaux-parents à Haiphong. Et là, même si c’était loin d’être la première fois que j’y allais, j’ai eu un coup de coeur.

• Je respirais bien mieux. A 20km seulement de la mer, on ressent souvent un air frais, le ciel est dégagé et le vent marin chasse la pollution. Avec seulement moins d’un million d’habitants sur la ville et deux millions sur le district, qui regroupe aussi l’île de Cát Bà, on est bien loin de la population de Hanoï.
• les produits de la mer sont tellement frais, rien de mieux que d’habiter près de la mer. Je me souviens du petit port de Carnon près de Montpellier, 7j/7 on peut aller le matin acheter au pêcheur directement des poissons, seiches et crabes pêchés la nuit précédente. Ici c’est ma belle-mère qui fait les courses et elle se débrouille très bien pour choisir les meilleurs produits !
• plein d’activités. Courir, faire du vélo, pêcher, jouer au badminton… toutes les activités ici sont ouvertes au contraire de Hanoï.
• scolariser les enfants, en vrai, plus sur Internet. Ca a été un élément essentiel et nous avons inscrit les enfants pour un essai, ils ont été rapidement conquis. Apprendre en la présence d’un instituteur, avoir des camarades, se défouler pendant la récréation, pratiquer des sports après l’école, à mon avis c’est imbattable pour le développement de l’enfant. Je suis ravi d’entendre mon fils me raconter chaque soir tout ce qu’il a appris. Et comble de l’adaptation des enfants, à la fin du premier jour d’école mon fils m’annonçait déjà : “papa, j’ai un meilleur ami”.
• vie sociale. Je m’entends très bien avec mon beau-frère et du coup je rencontre grâce à lui plein de gens chaque semaine. Après une relative isolation à Hanoï, ça fait du bien. Je m’entendais très bien avec les voisins mais sans non plus faire des sorties “entre hommes”, les soirées restaient donc dans le cadre de l’immeuble, en famille. Je m’étais fais un seul ami à Hanoï avec lequel je sortais à deux.
• se sentir chez soi. J’ai eu cette sensation très nette de me sentir enfin chez moi, détendu. Sensation que j’avais moins dans notre ancien appartement.
• travailler l’esprit tranquille, avec autant de concentration que je veux. J’ai gardé le meilleur pour la fin. Depuis que nous étions au Vietnam, les enfants n’avaient été scolarisés réellement qu’une semaine. Et oui, peu de temps après que nous soyons sortis du confinement à l’hôtel suite à notre atterrissage (deux semaines), Hanoï fermait les écoles et obligeait tout le monde à étudier à distance. Au moins Haiphong a tout rouvert depuis la rentrée de septembre. Et franchement même si j’aime mes enfants par-dessus tout, être tous ensemble toute la journée dans un espace restreint n’est vraiment pas idéal. Beaucoup d’activités sur Hanoï étaient aussi interdites, donc heureusement nous avions la piscine sur le toit et les balades restaient possibles mais ça devenait quand même limitatif. Donc, pour revenir au sujet du travail, dès que les enfants furent déposés à l’école pour leur premier jour d’essai, j’eus le plaisir de pouvoir m’asseoir à un bureau dès 8h30 jusqu’à midi sans interruption. Oui je sais ça semble bizarre, mais ne plus devoir travailler par petites tranches interrompues tout le temps par les enfants, ça m’a fait beaucoup de bien.

Déménager au Vietnam

Ce que j’apprécie tous les jours dans ce pays, c’est la possibilité de louer des bras facilement et à tarif raisonnable, dans des délais serrés. Nous avons précipité le déménagement car les “cas” (quoi que ceci puisse dire désormais) étaient à nouveau en train d’augmenter à Hanoï. Donc il est devenu évident que pour pouvoir vite bouger de Hanoï à Haiphong sans devoir faire des tests ou autre mesure comme un confinement de 7 jours à l’arrivée, il valait mieux prendre la décision très vite.

Le déménagement lui-même a été rapide : de retour de notre séjour de deux semaines à Haiphong, ma femme a organisé la visite d’un déménageur pour le samedi matin dans notre appartement de Hanoï. 9h, pas là. 10h, toujours pas là… étaient-ils sérieux ? vers 11h20, le patron se pointe avec un employé, visite l’appartement, estime le volume, puis ma femme m’explique qu’il va revenir après le repas de midi. De culture française, je pensais à une grosse pause comme 12h-14h… mais non ! vers 12h30 il est revenu avec un employé de plus, donc 3 au total, ont commencé à démonter les meubles et emballer les objets dans les cartons. Autre chose très agréable, la possibilité de commander en ligne et se faire livrer dans la foulée ce qu’on veut ici. Donc ma femme a fait livrer des caisses plastiques de taille d’un carton de déménagement : très pratique pour retrouver les objets quand on doit bouger vite. Et puis là, il n’était pas question de faire le tour du monde… donc le samedi fin d’après-midi tout était déjà prêt, mais on a préféré attendre le lendemain pour que le camion emporte tous les objets. Et le lendemain le déménagement était terminé dans une maison repeinte à neuf, vide… ma femme peut aménager la maison comme bon lui semble. C’est parfait !